Le jugement

JUGEMENTS

Définitions

C'est un raccourci, une opinion rapide que l'on se fait d'une chose, d'une personne, de soi ou d'une situation; c'est une comparaison à un standard idéalisé. C'est une valeur, une estimation que l'on se donne à soi, à quelqu'un ou à quelque chose.

 

Les jugements sont pris pour des faits. Ce sont des roches dans l'engrenage.

Pensée dichotomique (comparaison à un standard idéalisé; tout ou rien)

La pensée dichotomique est très fréquente chez les personnes aux prise avec le trouble de la personnalité limite (borderline). Celle-ci origine peut-être de demandes non-entendues par le parent pour diverses raisons; l'enfant doit aller dans les extrêmes (grande intensité) pour être entendu. Les réponses du parent ne sont pas syntones avec l'enfant à il développe la pensée dichotomique - en plus d'une tendance biologique innée d'être plus intense dans ses émotions.

Les jugements mettent dans une situation d'impuissance et enlève toute possibilité d'agir, de modifier la situation. Ils déresponsabilisent. Tout est vécu comme s'il n'y avait que deux (2) possibilités.

 

Exemple : "La vie ne vaut pas la peine d'être vécue (donc, je ne fais rien pour la rendre plus agréable. Je la subis).


EXEMPLES DE JUGEMENTS

"La vie est cruelle"

 

Nuancer : Dans la vie il y a des moments difficiles vécus comme cruels.

 

"Le bilan de ma vie est toujours négatif: 60 mauvaises nouvelles VS 1 bonne !"
Dans les 60 nouvelles "perçues" comme mauvaises (doute)

 

Nuancer :
  • Choses très plates
  • Choses moyennement plates
  • Choses un peu plates
À confronter avec :
  • Certaines responsabilités (s'approprier le changement)…
  • Nos jugements cachés … qui entraîne l'inertie, la démission (VS se remettre en action et s'investir).
"Le cours est plate, je ne l'ai pas ce matin"
  • Me responsabiliser : mal de tête
  • Me répéter
  • Moins de participants
  • Pas d'énergie dans le groupe
  • Participation faible
  • Température du local
  • Pression du groupe
  • Résistance au changement "oubli"
Note :C'est le clivage qui fait que l'on a une pensée dichotomique.

 


COMMENT DÉFAIRE UN JUGEMENT ? :

  • Décrire, analyser, nuancer.

  • Il faut DIRE ce qui se passe dans la réalité. Il faut exprimer son vécu : sentiments, pensées, comportements, conditions entourants l'événement, mettre des mots sur ce qui se passe et ainsi, on se responsabilise.
    On doit retarder le plus possible le jugement qui enferme et paralyse. Pour ce faire, on doit dégager, décortiquer le plus possible toutes les informations qu'on par rapport à ce sur quoi repose le jugement.

  • Pour aller chercher des faits, il faut s'observer et se demander, par exemples : "Depuis quand est-ce que je me sens ainsi ?" (heure, raisons, circonstance...), "Quand on me dit tel chose ... je réagis comment ? Pourquoi ?"

  • Devant un état intense de détresse, il est nécessaire d'identifier ce qui se passe, par étape :

    1. Ne pas agir (pas de passage à l'acte : acting out)
    2. Penser aux autres alternatives possible (comportements appropriés)
    3. Désirer vraiment le changement (découvrir les avantages)
    4. Tolérer la souffrance (qui ne dure qu'un certain temps et s'atténue)

Source : Notes tirées du groupe psychoéducatif "Mode de pensée" par le Dr Évens Villeneuve du Centre de traitement Le Faubourg Saint-Jean, Québec

 



25/10/2011
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 4 autres membres