GUIDE FAMILLE 5

Les attitudes de base avec un proche

* Source de l'information : ARC-EN-CIEL - Organisme communautaire en santé mentale (Donnacona, QC) (418) 285-3847 begin_of_the_skype_highlighting              (418) 285-3847      end_of_the_skype_highlighting

Voici une liste des attitudes de base à adopter avec un proche ou un ami vivant avec un problème (que ce soit le trouble de personnalité limite ou tout autre problème de santé mentale). Ce ne sont pas des attitudes miracles mais elles fonctionnent très bien. Il s'agit de s'en inspirer afin de trouver une ligne de conduite qui vous convient le mieux.

  • Ne pas minimiser ce que la personne vit

  • Être respectueux face au vécu de la personne

  • Ne pas chercher à tout comprendre

  • Motiver, écouter la personne sans tout faire pour elle

  • Offrir son aide sans l'imposer à l'autre

  • Ne pas trop pousser sur la personne, sinon ça risque d'entraîner l'effet inverse

  • Ne pas tomber dans la sur-protection, qui contribue à maintenir la personne dans sa difficulté

  • Nommer ce que l'on voit, les comportements inadaptés

  • Ne pas entrer dans le délire et dans les hallucinations de la personne

  • Ne pas tolérer les comportements agressifs (violence verbale, physique, contre les objets)

  • Toujours prendre les idées suicidaires, les menaces de suicide au sérieux

  • Lorsqu'on sent la personne en crise et qu'elle peut devenir dangereuse pour elle-même et pour autrui, ne pas hésiter à contacter les services pouvant la protéger et protéger l'entourage (policiers, Centre de prévention du suicide)

  • Si la personne vous confie ses idées suicidaires, n'hésitez pas à l'orienter vers des services (psychologues, Centre de prévention suicide) et surtout partagez lui que vous ne pouvez garder le secret.



Auteure : Sandra Therrien, intervenante psychosociale pour le regroupement des parents et amis. Autorisation de diffusion par Sylvie Langlois, intervenante psychosociale en prévention suicide. © ARC-EN-CIEL - 2005.

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demandez de l'aide

* Source de l'information : La Boussole (Québec) - Téléphone: (418) 523-1502 begin_of_the_skype_highlighting              (418) 523-1502      end_of_the_skype_highlighting
http://www.laboussole.ca- laboussole@bellnet.ca Cette adresse email est protégée contre les robots des spammeurs, vous devez activer Javascript pour la voir.

 

Qu'est-ce qu'un trouble mental ?

Un trouble mental peut se définir comme un état de malaise qui nuit de façon significative au fonctionnement d'une personne.

Les manifestations suivantes peuvent constituer des signes avant-coureurs sans toutefois signifier d'emblée, à elles-seules, l'existence d'un tel trouble :

 

Changements de comportement :

  • Isolement et repli sur soi;
  • Inactivité ou hyperactivité;
  • Abandon des activités habituelles;
  • Perturbation du sommeil;
  • Détérioration de l'hygiène personnelle;
  • Comportements bizarres ou imprévisibles.

Troubles de la pensée :

  • Incapacité de se concentrer
  • Perturbation du raisonnement, de la mémoire et du jugement;
  • Propos incohérents ou décousus.

Troubles de l'humeur :

  • Humeur très changeante;
  • Indifférence marquée;
  • Incapacité de pleurer ou pleurs continuels;
  • Réactions émotives inapropriées;
  • Violence verbale inhabituelle;
  • Etc.

Les troubles mentaux sont-ils répandus ?

Quelques statistiques :

  • Une personne sur trois sera confrontée de près ou de loin à un trouble mental;
  • Une personne sur cinq risque de souffrir d'un trouble mental au cours de sa vie;
  • Une personne sur cent sera sérieusement atteinte (maladie chronique).

Ce qu'il faut savoir :

  • Les troubles mentaux surviennent sans égard à la race, à la culture, à la classe sociale ou au sexe. Ils peuvent toucher toutes les familles.
  • Les troubles mentaux ne sont pas dus à de mauvais parents. Ils ne sont la faute de personne.
  • Les recherches actuelles démontrent l'importance des facteurs génétiques et biologiques en cause dans l'apparition des troubles mentaux.
  • Les raisons qui expliquent la présence d'un trouble mental chez une personne sont multiples. Il n'existe pas de cause unique.
  • Les personnes atteintes d'un trouble mental ne sont pas des personnes violentes ou mal intentionnées. Elles souffrent d'une maladie, tout comme le diabète.

Soyons attentifs. Il s'agit d'un problème qui pourrait survenir dans notre propre entourage. 


 

Que faire si une personne de notre entourage présente des signes d'un trouble mental ?

Dresser la liste des comportements inhabituels observés chez la personne.
En parler :

À la personne elle-même :

  • Sans juger son comportement;
  • En lui faisant part de nos inquiétudes;
  • En attirant son attention sur les symptômes observés : son insomnie, sa fatigue, etc.;
  • En lui suggérant de consulter un médecin et de l'accompagner (si nous sommes prêts à le faire).

À un membre de la famille ou un ami en qui nous avons confiance.

À un médecin :

  • En lui exposant nos inquiétudes et les faits de la façon la plus précise possible;
  • En prévoyant un rendez-vous, même si la personne n'est pas présente.
Préciser ce que nous sommes prêts à faire :
Sommes-nous prêts à parler à la personne, à l'amener chez le médecin, à demander des conseils à une ressource en santé mentale, etc. ? Respecter ses propres limites est important.
Demander de l'aide.

À quel moment doit-on demander de l'aide ?

  • Le plus tôt possible

Dès que :

  • On se rend compte que quelque chose ne va pas;
  • On ne sait pas quoi faire face à la situation;
  • On ne se sent pas à l'aise de parler à la personne qui présente un problème;
  • On ne réussit pas à convaincre la personne de consulter un médecin. Il se peut qu'elle refuse parce qu'elle ne se rend pas compte des symptômes ou parce qu'elle est trop confuse;
  • On ne se sent pas disponible pour l'accompagner;
  • On a besoin de support;
  • On désire avoir de l'information ou des conseils pratiques sur l'attitude à adopter ou les démarches à suivre;
  • On veut être rassuré face aux actions entreprises.

Lorsque survient une situation de crise :

Un état de crise peut survenir progressivement (signes avant-coureurs) ou sans avertissement. Dans ce cas, il faut rechercher une assistance immédiatement, soit lorsque les comportements, les pensées ou les émotions de la personne :
  • Sont imprévisibles ou extrêmes;
  • S'accompagnent d'une perte de contact avec le réel;
  • Suscitent un état de détresse important; Représentent un danger pour la santé ou la sécurité de la personne elle-même ou celle des autres.

 


 

À qui s'adresser pour obtenir de l'aide ?

 

Lorsqu'un personne manifeste des signes avant-coureurs d'un trouble mental, on peut faire appel immédiatement :

À une ressource en santé mentale :
  • Plusieurs organismes communautaires peuvent offrir une aide précisue dans ces circonstances

 

Consultez :

  • Les ressources pour les proches qui sont identifiées dans le guide famille 3
    Le centre de crise, le centre de prévention du suicide, les services d'écoute téléphonique et bien d'autres. Voir le répertoire des ressources.

Au médecin généraliste :

  • Il évaluera la personne et la dirigera vers un spécialiste* au besoin. Il est utile de l'aviser de la situation avant le rendez-vous. (* Note du webmestre : On entend par spécialiste un psychiatre, un psychologue clinicien ou tout autre psychothérapeute duement agréé par les universités ayant une excellente formation et une très bonne expérience clinique).

Au CSSS** de son quartier :

  • Une personne compétente pourra vous diriger selon la nature du problème. (** Note du webmestre : Le CSSS est le nouveau nom des CLSC).

À l'urgence d'un centre hospitalier :

  • Une assistance médicale immédiate pourra être obtenue. Il faut s'y rendre directement s'il s'agit d'une situation de crise.

Aux policiers :

  •  Si l'état de la personne représente un danger immédiat pour elle-même ou pour autrui, on peut obtenir une assistance rapidement : au 911 (au Canada), à l'Urgence médicale 100 ou 112 (en Belgique), au SAMU 15 ou 112 (en France), au 112 ou 144 (en Suisse), etc.

 

Comment s'y prendre pour demander de l'aide ?

 

Choisir un moment propice (lorsque c'est possible) :

  • En s'assurant d'être calme et disposé, pour avoir plus de chance d'être compris;
  • En tenant compte de la disponibilité des intervenants, pour s'assurer d'une meilleure écoute.

Exprimer clairement son problème :

  • En exposant les faits, les détails du comportement de la personne, les dates, la durée;
  • En se servant de notes écrites, pour éviter d'omettre des informations importantes.

Préciser ses besoins avec l'intervant(e) :

  • A-t-on besoin d'être informé, d'être accompagné, etc. ? Formuler une demande d'aide n'est pas toujours facile, surtout si on est paniqué ou terrifié face à ce qui arrive.
Demander les choix possibles ainsi que les avantages et inconvénients de chacun.
S'assurer qu'on pourra bénéficier d'un suivi :
  • Quelles sont les possibilités et les limites ?
  • D'autres ressources seraient-elles complémentaires ?

Prendre des notes :

  • La tenue d'un journal permet de se mémoriser les faits et les mesures entreprises. Elle peut nous être utile en tout temps.


25/10/2011
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